La diversité, nos expériences qui s’entremêlent
du 13 au 15 juin, avec des ateliers à partir du 11 juin
Les organisateurs sont très heureux d’annoncer une nouvelle caractéristique pour C2022 : les trois conférences-plénières seront DIFFUSÉES EN DIRECT ! Pour plus d’informations : https://c2022.evaluationcanada.ca/fr/frais-dinscription/
Le 13 juin 2022, de 9 à 10 heures - Conférencière invitée : Isha Khan
Diversité, équité, inclusion – Il semblerait que maintenant, plus que jamais, nous voulons favoriser
un sentiment d’appartenance dans nos organisations. Que nous commencions tout juste à
reconnaître que nous prenons de meilleures décisions lorsque nous tenons compte d’une diversité
de points de vue, ou que les outils que nous avons utilisés pour construire nos milieux de travail et
mesurer leur succès doivent changer, nous avons déjà un désir commun de créer des milieux de
travail plus sains et plus forts.
Il est important d’aller au-delà des mots à la mode – diversité, équité et inclusion (DÉI). Il y a
quelques principes importants à prendre en compte, notamment du point de vue de l’évaluation.
Pourquoi nous engageons-nous par rapport à la DÉI? Comment mesurons-nous l’impact du travail de
DÉI? Est-il suffisant de mettre l’accent sur la représentation? Devons-nous changer la façon dont
nous mesurons les progrès? Y a-t-il des choses que nous ne pouvons pas mesurer et est-ce
acceptable? À quoi ressemble le succès, et s’il y a des choses que nous ne pouvons pas mesurer,
comment saurons-nous ce qu’est le succès?
Il n’est pas facile de répondre à ces questions. Mais le simple fait de tenter de le faire signifie que
nous réfléchissons déjà au changement, à sa nécessité et aux étapes à franchir pour arriver là où
nous voulons être. Cette démarche est cruciale pour toutes les organisations et tous les lieux de
travail, mais surtout pour les professions et les lieux de travail qui, traditionnellement, n’incluent pas
de personnes issues de groupes en quête d’équité.
Dans cette présentation, Isha Khan invitera les gens à réfléchir aux raisons pour lesquelles l’inclusion
est importante dans nos lieux de travail et à la façon dont la décolonisation de nos façons de penser
à l’évaluation et au succès peut mener à des changements significatifs dans nos organisations.
Isha Khan (elle) est une avocate, une éducatrice et une leader communautaire qui se consacre à bâtir une culture des droits de l’homme au Canada et au-delà. Elle a assumé son rôle de PDG du Musée canadien des droits de la personne en août 2020.
Née à Winnipeg, elle est diplômée de l’Université du Manitoba et de l’Université de Victoria. Elle a travaillé dans le secteur privé à Calgary avant de revenir chez elle pour diriger le développement institutionnel et la gestion du changement à Centraide Winnipeg. Elle a oeuvré à la Commission des droits de la personne du Manitoba, d’abord comme conseillère juridique, puis comme directrice générale, faisant avancer plusieurs initiatives importantes fondées sur les droits ainsi que des campagnes d’éducation et de sensibilisation. Avant d’assumer son rôle au Musée, elle a été nommée par le gouvernement du Canada pour examiner les conditions des personnes incarcérées en isolement dans les pénitenciers fédéraux.
Outre ses réalisations professionnelles, elle est également une bénévole communautaire dévouée qui préside au conseil d’administration de Centraide Winnipeg. Tout au long de sa vie, Isha a contribué à bâtir des communautés où chacun.e est respecté.e et où chacun.e est en mesure de réaliser son plein potentiel. Elle poursuit ce travail au Musée, en faisant participer les gens du monde entier à un mouvement d’espoir grandissant envers les droits de la personne.
Le 14 juin 2022, de 9 à 10 heures
Panel plénier du volet des membres titulaires
Travailler de nation à nation : utiliser l’évaluation comme une voie vers la vérité et la réconciliation
La question suivante est souvent posée : « Que pouvons-nous faire en tant qu’évaluateurs.trices pour appuyer la vérité et la réconciliation ? » Même si nos intentions sont bonnes, nous ne savons pas toujours comment les mettre en pratique. Les membres de ce panel plénier exposeront un exemple de la manière dont un ministère du gouvernement fédéral canadien et les Premières Nations travaillent de concert pour décoloniser l’évaluation, améliorer la compréhension des approches autochtones de l’évaluation et renforcer les capacités des évaluateurs autochtones. Cette initiative, qui comporte plusieurs facettes et s’étend sur plusieurs années, est un exemple concret de la façon dont les évaluateurs – autochtones et non autochtones – et ceux et celles qui commandent ces évaluations peuvent travailler de concert, en utilisant l’évaluation comme un vecteur de vérité et de réconciliation. Les panélistes nous inviteront également à réfléchir à la manière dont nous pouvons, dans le cadre de notre propre travail, emprunter la voie de la vérité et de la réconciliation.
Ce panel de haut niveau est composé de : Andrealisa Belzer, ÉQ, lauréate du prix de la SCÉ et conseillère principale en évaluation, Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits – Région de l’Atlantique, Services aux Autochtones Canada ; Vanessa Nevin, (Mi’kmaw) directrice de la santé, Secrétariat du Congrès des chefs des Premières Nations de l’Atlantique et présidente du Stewardship Circle ; Mindy Denny, (Mi’kmaw) directrice de la gouvernance de l’information et des projets de données des Premières Nations, Union of Nova Scotia Mi’kmaq ; et Dre Nicole Bowman (Lunaape/Mohican), lauréate du prix de l’AEA, présidente de Bowman Performance Consulting et scientifique associée à l’Université du Wisconsin. Le panel sera présenté et animé par Larry K. Bremner, ÉQ, FSCÉ (Métis), ancien président national de la SCÉ, force motrice de la création du réseau mondial EvalIndigenous, et président de Proactive Information Services Inc.
Andrealisa Belzer est évaluatrice qualifiée et lauréate du prix de la SCÉ. Elle travaille pour la région de l’Atlantique de Services aux Autochtones Canada. Elle a été présidente de la section de la SCÉ de la Nouvelle-Écosse et fait partie du comité permanent du conseil national pour la DÉI et la durabilité. Elle fait également partie du EvalPartners, EvalIndigenous Network, et du Global Advisory Council for Blue Marble Evaluation. Andrealisa pratique l’évaluation des services sociaux et de santé depuis 1995, au Canada et à l’étranger. Elle est engagée dans une pratique évaluative et décolonisatrice qui facilite la conversion des systèmes vers le mutualisme.
Vanessa Nevin est membre de la Première Nation Sipekne’katik de Mi’kmaki. Elle travaille actuellement en tant que directrice de la santé au Secrétariat du Congrès des Premières Nations de l’Atlantique (APC). Vanessa dirige un service de santé dynamique qui s’efforce d’améliorer la santé et le bien-être des Premières Nations. Elle travaille pour l’APC depuis plus de 12 ans dans les domaines de la santé, des pensionnats indiens, des élections et des affaires sociales. Vanessa a obtenu un baccalauréat ès arts avec une majeure en histoire et une mineure en études grecques et romaines de l’Université de Victoria, et a obtenu des crédits de deuxième cycle pour le programme de maîtrise ès arts en analyse et gestion des conflits de l’Université Royal Roads. De plus, elle détient des certificats de l’Université Royal Roads en négociation et du Justice Institute of British Columbia en traumatisme autochtone.
Mindy Denny est Mi’kmaw et membre de la Première Nation Eskasoni à Unama’ki (Cap-Breton, Nouvelle-Écosse). Mindy travaille pour l’Union of Nova Scotia Mi’kmaq, où elle est directrice du département de la gouvernance de l’information et des projets de données. Sa fonction principale consiste à s’engager avec les dirigeants.tes des Premières Nations pour développer la capacité de gouvernance de l’information au niveau communautaire, et au niveau national, à travailler avec les gouvernements pour explorer et développer des politiques qui protègent les informations et promeuvent la souveraineté des données des Premières Nations. Depuis plus de dix ans, Mindy défend les principes de PCAP® des Premières Nations et partage des informations à leur sujet.
Nicole Bowman/Waapalaneexkweew (Lunaape/Mohican), PhD, est une Ndulunaapeewi Kwe (femme Lunaape) traditionnelle, membre de la communauté traditionnelle et citoyenne de la bande Stockbridge-Munsee de la nation Mohican au Wisconsin. Elle est présidente de Bowman Performance Consulting et scientifique associée à l’Université du Wisconsin-Madison. Elle est rédactrice en chef adjointe et cofondatrice de Nos racines et nos liens, une section permanente de la Revue canadienne d’évaluation de programme. La Dre Bowman est également la lauréate du prix Robert Ingle 2018 de l’AEA (la plus jeune et la première lauréate autochtone). Elle a occupé pendant des décennies la présidence ou la coprésidence du TIG Indigenous Peoples in Evaluation de l’AEA, en plus de participer à de nombreuses initiatives mondiales en matière d’évaluation. Elle est une innovatrice, curieuse, créative et courageuse dont le parcours universitaire se positionne à l’endroit où les connaissances traditionnelles et la souveraineté tribale recoupent l’évaluation, les politiques et la recherche.
Larry Bremner (Métis), évaluateur qualifié, travaille dans le domaine de l’évaluation depuis plus de 40 ans, au Canada et sur la scène internationale. En 1984, il a créé Proactive pour répondre aux besoins des secteurs public et à but non lucratif. Ancien président national de la SCÉ, en tant que président sortant il a été le fer de lance de la création du réseau mondial EvalIndigenous et son premier président. Il a reçu le Prix pour service rendu à la SCÉ et le Prix pour la contribution à l’évaluation au Canada. En 2019, il a été intronisé membre titulaire de la SCÉ et est actuellement président de l’exécutif des membres titulaires, ainsi que rédacteur en chef adjoint et cofondateur de Nos racines et nos liens. Larry estime qu’en notre qualité d’évaluateur, nous sommes obligés d’élargir notre avenir à un horizon qui inclut des voix et des approches autochtones, si nous voulons soutenir la réconciliation et aborder les problèmes sociaux, environnementaux et économiques cruciaux auxquels nous sommes confrontés dans le monde d’aujourd’hui.
Le 15 juin 2022, de 10h30 à 11h30 - Conférencière invitée : Veronica Olazabal
Conférencière invitée : Veronica Olazabal
Audre Lorde, une écrivaine américaine, féministe, womaniste et militante des droits civiques, a écrit cette phrase célèbre dans Sister Outsider : Essays and Speeches « Ce ne sont pas nos différences qui nous divisent. C’est notre incapacité à reconnaître, accepter et célébrer ces différences.
Les défis d’aujourd’hui nous obligent à agir de toute urgence et à exploiter nos diverses perspectives et mentalités pour transformer les systèmes, les politiques et les pratiques qui nous ont menés à cet état de crises multiples.
Cet appel à l’action n’est pas nouveau pour notre communauté d’évaluation. De nombreuses branches de l’évaluation, y compris les méthodes participatives, les méthodes basées sur les parties prenantes, l’évaluation développementale, l’évaluation transformative et l’évaluation équitable, se sont attaquées à la notion selon laquelle les données et les éléments probants générés par et grâce à l’évaluation doivent être inclusifs, culturellement appropriés, contextualisés et honorer les diverses communautés dans lesquelles nous œuvrons.
Et en tant qu’évaluateurs, nous sommes très conscients que nous jouons un rôle dans la construction, la reconstruction et la déconstruction des données probantes avec, pour et par nos nombreuses parties prenantes. Assumant cette responsabilité avec sérieux, de nombreuses associations d’évaluation ont institutionnalisé une éthique et des normes professionnelles qui nous permettent d’agir avec responsabilité et précaution.
Collectivement et individuellement, nous disposons clairement de la volonté et des compétences nécessaires pour adopter la citation d’Audre Lorde. Que manque-t-il pour favoriser cette transformation ? Au cours de cette session, la conférencière principale nous incitera à nous penchervers l’intérieur tout en regardant vers l’extérieur, au-delà du cadre de l’évaluation, ce qui suscitera des questions telles que :
- Comment pouvons-nous élargir nos propres cadres de référence et aborder notre travail d’évaluation en adoptant un autre angle d’attaque ?
- Quels sont nos propres biais cognitifs qui, s’ils devenaient apparents, permettraient des discussions authentiques autour de diverses méthodes et méthodologies ?
- Où pouvons-nous retrouver des analogies afin que nous puissions apporter des perspectives diverses et une nouvelle réflexion dans notre travail ?
Veronica Olazabal est Dirigeante principale de l’impact et de l’évaluation à la Fondation BHP, Présidente de l’American Evaluation Association (AEA) et professeure agrégée adjointe à l’École des affaires internationales et publiques de l’Université Columbia.
Son parcours professionnel s’étend sur ~20 ans et quatre continents et comprend la conception, la mise en œuvre et la direction de programmes mondiaux, la recherche et l’évaluation pour les fondations Rockefeller et MasterCard. Veronica est actuellement membre de divers conseils d’adjudication de financement et conseils consultatifs, notamment de la World Benchmarking Alliance.
Elle a reçu plusieurs prix de l’industrie et a publié des articles dans l’American Journal of Evaluation, Evaluation, et la Stanford Social Innovations Review. Mme Olazabal est titulaire d’une licence en communication et d’une maîtrise en politique et planification urbaines de Rutgers, l’université d’État du New Jersey, et en anthropologie socioculturelle de l’Université Columbia.